• « -Laissez-moi sortir ! j’vous en supplie ! Non !!! » 

    -Monsieur Komui ! « Il » est arrivé !

    -Hum…Je vais aller voir, merci Reever.

    L’homme au béret fait signe au blond qu’il peut disposer. Il souffle un coup et pose sa tasse de café, avec un lapin rose dessus, et se dirige vers la sortie de son « bureau » ou tout simplement, sa décharge de papier… Il s’appelle Komui et est le grand intendant de la congrégation de l’Ombre, un ordre spécial regroupant des exorcistes qui combattent les akumas. Le brun au béret traverse toute la citadelle avant d’arriver dans une pièce lugubre étant, apriori, un laboratoire. Une autre personne est là, c’est soixante-cinq, un espèce de spectre ambulant.

    -Bon, comment va-t-il ? demande l’intendant sans attendre de réponses et en allant ouvrir une porte de métal donnant sur une petite cellule de béton armé.

    Cette pièce est sombre, lugubre, tel un cachot, et pourtant, sur le lit contre le mur, un jeune garçon y est couché, attaché par de grosses chaines à ce lit. Il semble réveillé, alors le brun va à sa rencontre en s’approchant tout prés.

    - Dis-moi, comment tu t’appelle ?

    Pas un son ne sort de la bouche de la victime.

    -Tu dois avoir l’impression d’être un cobaye humain, je suis désolé pour ce mauvais traitement, mais tu es bien trop dangereux. Ne t’inquiète pas, mes hommes sont en train de trouver une solution à ton problème, tout ira bien.

    Il feint un sourire puis repart comme si de rien n’était.

    - Laissez-moi partir ! Ne fermais pas ! Non !, crie l’autre sans qu’aucun son ne sorte, une fois de plus, ses cries restent dans sa gorge.

    Maintenant, la porte est close.

    ~~~~~~~O~~~~~~~O~~~~~~~O~~~~~~~O~~~~~~~O~~~~~

    Cette porte est à nouveau ouverte, mais cette fois c’est une jeune fille, aux cheveux longs et attachés en deux couettes, accompagnée de son frère Komui et un autre garçon à la chevelure étonnamment blanche. Leenale, de son prénom, avait l’air horrifiée de voir ce garçon enchainé à ce lit.

    -Grand frère… ! Co…Comment as-tu pus lui faire ça ?!

    -Leenale…Je crois que tu n’as pas compris la menace qu’il représente pour nous tous. Il n’y avait pas d’autre choix que d’agir ainsi. Et puis je t’avais prévenu, tu n’es pas obligé d’être là…

    -Mais pourquoi… ?!

    - Ecoute-moi bien. Ce garçon est à la fois un akuma et un exorciste. Il a une arme qui ne détruit que les akumas et son innocence fait que les exorcistes ne peuvent pas l’atteindre. A la rigueur, le seul truc efficace serait encore un revolver, sans compter bien sûr que ça n’a aucuns effets sur les akumas. Est-ce que tu comprends ça ?

    -Il est…intouchable ?

    -Par nous en tout cas, oui.

    -Alors que les Noé, ils peuvent, intervint Allen. C’est pour cela qu’il doit rester secret, c’est ça ?

    -Tu as tout comprit ! Il est un fléau pour nous, mais pas pour eux.

    -Qu’est ce que l’ont va faire de lui alors ?! S’empressa de rajouter la fille.

    -Rien pour le moment… Et on a de la chance s’il ne prend pas sa forme d’akuma. Je vous rappel qu’il a tué un grand nombre de nos compatriotes, entre autres deux exorcistes. Heureusement qu’ils ont réussit à l’arrêter avec le nouveau piège que j’ai inventé.

    Le jeune garçon les observe, du peu qu’il peut encore voir. Sa petite tête blonde lui fait mal et il n’arrive pas à cerner tous les mots qu’il entant, tout ce qu’il sait, c’est que c’est encore à cause de « l »’akuma qu’il a des soucis et se retrouve enchainé à ce lit. Pourtant cela faisait un moment qu’« il » n’était pas apparut, tellement longtemps que le garçon se demandait si il n’était pas mort et ainsi débarrassé de cet intrus.

    -Est-ce qu’il est nourri au moins ? Est ce qu’il se sent bien ?

    -Je ne sais pas Leenale, il n’est arrivé que ce matin et c’est Riveer qui s’en charge.

    -Je demande à m’occuper de lui jusqu’à ce qu’il soit détaché de ce lit.

    -Hum…Seulement si il n’y a pas de missions importantes.

    Je ne sais pas depuis combien de temps elle me regarde comme ça, assise sur sa chaise. Elle ne connait même pas mon nom, la seul chose qu’il me reste à moi et moi seul, mon secret… Je suis tellement affaiblit que je n’arrive pas à prononcer un mot, à avaler ce qu’elle me donne dans une cuillère, comme les bébés. Mon occupant me pompe toutes mes forces et si jamais j’essayai de me dérober de son emprise, il prendrait l’entière possession de mon corps et détruirait cette « citadelle » aussi facilement que l’on casse une allumette.

     

     Qu’attendent t ils pour m’achever ?

     

     

     

     

     

     

    Un gars…enfin, un truc bizarre, un spectre ou je ne sais quoi et venu pour m’examiner. J’ai fais un énorme effort pour me contrôler et ne pas laisser place à « l »’akuma.  Qu’attentent-ils pour m’achever ? Je n’en peux plus de cette souffrance, de cette haine qui noircit mon âme seconde après seconde. Pourquoi moi ?

    Cela fait plusieurs jours que je suis là, dans ce bâtiment qui sert de Q.G aux exorcistes. Les exorcistes ne sont ils pas censés détruire les akumas ? Alors que font-ils avec moi ?

    Soudain, la porte s’ouvre à nouveau. Ce n’est pas la fille qui m’a quittée un peu avant, ce n’est pas ce spectre, c’est ce blond qui n’arrête pas d’essayer de me faire rire à chaque fois. Il tient d’autres chaînes dans ses mains, elles ont l’air toutes neuves. Avec les forces que j’ai repris, il me serait facile de briser celles qui m’entourent et le tuer lui et toute cette bande de marioles !

    -Kory, je te présente ton armure à base d’innocence !

    Il vient de m’appeler…Kory ?! Comment connaît-il mon prénom ?!

    -Tu t’appelle bien Kory, non ?

    -O-Oui… !

    -Est-ce que je peux te faire confiance pour deux minutes ? Me demande t il avec un air plus que sérieux.

    Je retiens mon souffle et je lui demande ce qu’il compte faire. Son idée est de canaliser l’akuma qui est en moi, de le bloqué, par la puissance de cette innocence. Des chaines capables de retenir les ténèbres ? Il faut essayer… Je pense…

    -Je suis prés à essayer. Mais si ça tourne mal, je ne donne pas cher de ta peau.

    -J’ai conscience du risque. Si tu arrive à te contrôler, tu en as pour quelques secondes.

    Ma respiration accélère, je sens qu’  « il » ne veut pas faire ça. « Ne pas disparaitre » c’est tous ce qu’ « il » souhaite, « il » me l’a dit cent fois auparavant.

    Dans des gestes rapides, le blond, répondant au nom de Riveer, détache les chaines du lit. Mon corps est libre l’espace d’un instant et il me fait m’assoir. Je me contrôle tant bien que mal, mon cœur me trouble, je presse mes bras contre mon torse. J’ai si mal. « Il » est si puissant ! Ça me glace le sang. Mais toutes ses sensations cessent lorsque  Riveer passe la chaine autours de mon cou, j’entends un clic, puis il fait de même sur les poignets, vers les coudes, au niveau de la taille, aux genoux et aux pieds. Le supplice est terminé. Je ne sens plus rien. Je suis seul dans mon corps, je me sens si libre soudainement. Mais cette armure de chaine est gênante et parcours tout mon corps, du cou jusqu’aux pieds.

    -Est-ce que ça vas ?  Tu te sens bien ?

    Il me touche l’épaule.

    -Je vais bien…Mais comment est-ce possible ?!

    -Ce sont des chaines construites avec de l’innocence. Ça a été très dur à faire, mais on a réussit, et tu as l’air d’aller bien, non ?

    -Oui. Mais « il » est en colère après moi… ! Je ne dois plus enlever ses chaines, n’est ce pas ?

    -Oui, pour le moment en tout cas. Pour la suite, je dois t’emmener à Hevlaska pour qu’elle t’identifie.

    -Qui c’est ?

    Il m’aide à me lever et me fais sortir de cette pièce. Il m’explique qu’Hevlaska est une exorciste possédant l’innocence principale, puisqu’elle permet de repérer et s’occuper des innocences, et aussi de voir le taux de synchronisation. Bref, je n’ai aucune envie d’y aller.

    Nous traversons l’étage des scientifiques. Il n’y a personne ? Au bout d’un petit moment, je me rends bien compte que cette citadelle est une tour géante et que tout se ressemble. Nous arrivons par je ne sais quel moyen devant une…pyramide à l’envers qui lévite. Une espèce de…truc à forme un peu humaine, blanche, spectrale. Mais qu’est ce que c’est que ce cirque ? À mon grand malheur, je vois ce Komui avec deux ou trois autres scientifiques. Il y a aussi cette fille, Lenalee. J’avance doucement, j’observe, je suis encouragé par le sourire de celle-ci.

    -Kory, est ce que tout vas bien ? Me demande t elle, l’air inquiet.

    Je n’ai aucune envie de lui parler, cependant, alors je tourne la tête vers celui qui semble être le supérieur.  Il me regarde et me répond en parole.

    -Je vois que mon idée à marchée, tant mieux. Tu vas pouvoir te déplacer dans toute la citadelle librement tant que tu auras ces chaines. Evidement, s’il te venais l’idée de te les enlever, tu succomberais à l’Akuma. Mais je crois que tu as compris cela.

    -Venez en au fait, je n’aime pas cette endroit…

    -Sois certain, tu ne sortiras pas d’ici tant que je ne serais pas sûr de ta fidélité envers les exorcistes. Viens avec moi.

    Il me fait signe de monter sur cette plateforme flottante. Ce truc, ce spectre, Helvaska, me fait peur. Je suis figé sur place devant son regard paralysant. Une de ses…tentacules ? Me prend et me porte à la hauteur de son visage. D’une voix un peu robotique, elle me dit :

    -Tu n’as pas à avoir peur, je ne te veux aucun mal, d’accord ? Laisse toi simplement faire.

    Mon cœur bat lentement, mon flux sanguin à diminué. J’ai l’impression de ne plus rien sentir.

    -Taux de synchronisation : 1 %.

    -1% ?! S’exclame Komui. Est-ce qu’il est au moins conscient de son innocence ?

    -De quelle innocence vous parlez ?!

    J’ai déjà un akuma, c’est suffisant.

    -Akuma repéré : LVL inconnu !

    -Un niveau inconnu ?! Mais qu’est ce que c’est que ce gamin ?!

    -Reever, ce n’est pas un gamin ! Me défend la fille.

    -Non, c’est un akuma

    -Grand frère !

    Les pulsions de mon cœur sont de plus en plus intenses, tellement fortes, je sens que je vais exploser. Ra !!!!! Je ne peux plus « le » contenir !  Je pousse alors un cri de rage d’une telle ampleur que toute la citadelle a dû l’entendre. Je n’arrive plus à m’arrêter, mes cries sont de plus en plus longs et puissant. Mon corps se tord de douleur et une ombre se créée derrière moi. La pyramide à fait une rencontre avec le mur, je ne sais pourquoi. Helvaska n’a pas l’air d’aimer non plus. Cette ombre grossit au fur et à mesure des secondes qui passent, prenant une taille gigantesque représentant une forme qui ne m’est pas inconnue et recouvrant tout l’espace de l’endroit où nous sommes. Avec cette aura de ténèbres, les autres n’ont aucun mal à deviner de qui il s’agit. Oui. Vous l’avez réveillé, ,et vous n’auriez jamais dû !

     


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