• Le jour J arriva et tous se rejoignirent au port, devant le bateau de l’ancien entraineur. Celui-ci leva le drapeau de l’équipe de natation puis alla démarrer le périple. Nagisa était le plus excité et était monté sur l’avant du bateau, fou de joie, bien que Rei le retenait pour qu’il ne tombe point. Haruka et Makoto restèrent assis sur le côté, pas loin d’eux, Riko avait fait de même.

    Enfin, ils furent arrivés sur ladite île. Les filles, Gou et mademoiselle Ama-chan trouvait le lieu magnifique tandis que Rei essayer de ne pas être malade, sans doute avait il le mal de mer.

    Apres avoir descendu tous les bagages, le livreur de pizzas s’en alla. Jusque là, Riko s’était quelque peu effacé et personne n’avait vraiment prêté attention à lui. Mais enfin, Nagisa vînt le voir. Assit dans le sable, au bord de l’eau, le brun ne montrait pas le même enthousiasme que les autres.

    -Ton bras est rouge, Riko.

    Surprit par la présence de son camarade, il serra encore plus sa main autour de son bras qui devenait, en effet, rouge.

    -Tu stresse trop, tu sais ? Continua l’autre en lui prenant cette main si nerveuse. Lâche ton bras.

    Gêné d’être aussi lamentable, Hazuka accepta et libera son bras, fixant le bout de ses pieds.

    - Lève-toi, on va installer l’équipement.

    Mais à peine Nagisa dit il cela que celui à lunette parti plus tôt aux toilettes revenait en courant pour leur demander de venir voir quelque chose. Leur professeur resta pour surveiller les affaires tandis que les adolescents suivirent Rei. En effet, il avait découvert que l’équipe de Samezuka s’entrainait également sur cette île, mais dans la grande piscine intérieure avec son bassin de cinquante mètres de large. Tout de suite, Gou fut accusée de complot, mais finalement elle fut vite disculpée.

     

     

    -Je veux nager dans une piscine de cinquante mètres, se lamenta Nagisa une fois revenu sur la plage, installant les tentes.

    -Je suppose que les écoles centrales ont un traitement spécial, lui répondit alors la professeur.

    -De toute manière, continua Makoto, le but de ce camp d'entrainement est de parfaire l'endurance.

    Apres une petite discutions parlant de ladite piscine et le camp, les deux seules filles présentent décidèrent de se rendre à l'hôtel. Cela surprit les garçons. En effet, elles avaient prit la liberté de réserver une chambre d'hôtel, pas loin de la côte. Un très bel endroit avec des bains.

    De leur côté, les garçons, du moins, pas vraiment Riko, établissaient un plan pour leur nage à travers l'océan. Ils devaient faire quatre kilomètres de nage au total, coupé par un kilomètre de marche. Tandis que Rei voulait, bien que débutant, faire la même chose que les autres, le petit nouveau pensait, au contraire, que c'était bien trop long et dangereux.

    -Oui, l'océan est dangereux, c'est pour ça qu'il ne faut pas forcer, précisa le capitaine. C'est pour ça que vous allez prendre une planche, toi et Rei.

    Ce dernier râla mais l'enthousiasme du blond cacha ces railleries. Il cria de joie et courut dans l'eau, en prenant au passage Riko qui venait tout juste saisir une planche. Entrainé, il ne fit pas attention à là où il mettait ses pieds et trébucha pour finalement tomber dans l'eau. Le contact avec l'eau froide le fit hérisser tous ses poils. De plus, il avait été si surprit que son cœur ne cessait de battra à une allure incroyable. Rei le rejoignit et ils partirent tous trois vers les premières îles, Haruka et Makoto trainant un peu.

    Les trois ancien arrivaient à la première îles que Rei se trouvait à une vingtaine de mètres derrières, et encore plus loin, le nouveau nageait tant bien que mal. Ils se retrouvèrent à la plage et traversèrent l'île tous ensemble, pour replonger à nouveau. Pour le deuxième trajet, les deux derniers restèrent définitivement bien plus loin, si bien que Haruka parti les chercher.

    -Je ne savais pas que...c'était si éprouvant...

    -Pour un débutant c'est pas mal, Rei, toi aussi Riko.

    Rei fut quelque peu attristé par son manque d'efficacité, et Riko soufflait encore sur la plage, cherchant à reprendre son souffle. Cependant, la joie de Nagisa couvrit une nouvelle fois les pensées négatives que pouvait avoir ces deux là.

    Arrivait à la moitie du parcours, ils rentrèrent au campement. Gou les félicita, et Rei se culpabilisa quelque peu.

    -Tout ira bien, Rei ! Et puis tu n'es pas le seul débutant !

     

    Nagisa lança un regard amusé à celui qui était devenu un peu comme son protégé.

     

    -C'est la première fois que tu nages aussi loin, non ?

    -Oui. Et... Je pensais ne pas y arriver... Enfaite.

    -Alors tu as plus de force que tu ne le penses !

     

    Puis ce fut l'heure de manger. Gou parti faire une course rapidement pour l'assaisonnement du repas, mais revint vite. Bien qu'il y avait des plats assez bizarres, et, bien entendu, du maquereau pour Haruka. Le repas fut joyeux et ravissait chacun, heureux d'être tous ensemble. Si l'on exceptait Riko, toujours dans son coin, et peu communicatif. Mais il sembla heureux lui aussi, et puis, le blondinet le tenait compagnie, arrivant même à lui faire décrocher quelques mots.

    -Dis, Riko, tu as des frères et sœurs ?

    -O-oui... Une petite sœur et un grand frère...

    -Et tu t'entends bien avec eux ?

    -Tsukude est parti en Amérique, et ma sœur est gentille avec moi.

    Puis sa main se mit à nouveau à rougir son bras.

    -Pourquoi tu es aussi stressé ? Tu as peur de quelque chose ?

    Tout en lui demandant cela, Nagisa lui saisit la main.

    -Si je la tien, tu arrêteras ?

    Riko se figea un long moment, regardant droit dans les yeux son interlocuteur, et finit par se lever en prétextant aller aux toilettes.

    Discrètement, Gou s'approcha de l'autre.

    -Qu'est ce que vous faisiez ?

    -Rien, répondit il en souriant.

     

    Puis un nouveau dilemme se posa. Pour dormir ils étaient cinq garçons avec seulement deux tentes. Makoto proposa de dormir avec Haruka mais Nagisa s'y interposa en voulant lui aussi dormir avec. Cependant, il réfléchit un moment et se rendit compte que Riko ne pouvait pas rester seul avec d'autre personne que lui, après tout, Haruka ne l'aimait pas vraiment, Rei s'en méfiait et Makoto préférait surement rester avec Haruka. Alors il se reprit.

    -En faite, je vais rester avec Riko.

    Celui-ci fut surprit, d'autant plus que son portable se mit à sonner.

    -E-excusez moi.

    Il partit un peu plus loin.

    -allo ?

    -Riko ? C'est maman, est-ce que tout va bien ? Tu t'amuses bien avec tes amis ? Vous avez bien joués ?

    Il avait oublié l'espace d'un instant que sa mère n'était pas au courant pour son camp d'entrainement. Si elle l'avait été...

    -Oui, tout va bien. J'allais me coucher, là.

    -Ha... D'accord. Bonne nuit alors, tu n'oublieras pas de prendre ton...

    -Oui ! Bonne nuit.

    Il raccrocha puis sorti un spray d'une de ses poches pour le mettre à la bouche et donner deux pulsations. Suite à cela il retourna voir les autres. Nagisa l'attendait devant la tente de gauche.

    -On dormira avec Rei, dans celle-là.

    En désignant la tente, il regarda le bras du brun et remarqua quelque chose.

    - Regardes. Tu as des griffures.

    -Oui..., en répondant il se rendit compte qu'il se les était faites au téléphone, quelques secondes plus tôt.

    -Il faut vraiment que tu arrêtes, ce n’est pas bon pour toi tu sais.

    Riko ne répondit pas et ils entrèrent dans la tente verte. Rei dormait déjà, alors ils ne firent pas de bruit pour se déshabiller. Rei étantà gauche, le blond se coucha au milieu et demanda au dernier de venir à sa gauche. Celui-ci ci tôt allongé, haleta, sa respiration était rapide et quelque peu bruyante.

    -Qu’est ce que tu as ? demanda Nagi, inquiet.

    -Je... Je crois que je…suis… claustrophobe…

    L’ancien membre du club rigola légèrement tandis qu’il se faisait reprocher son amusement face à une telle situation.

    -C’est juste que tu n’es pas à l’aise. Hum… Voyons voir…

    Il fit mine de réfléchit puis leva son bras en prétextant avoir une idée. Ce bras en question retomba délicatement sur la tête du brun et entreprit de lui caresser les cheveux.

    -Comme ça tu te sentiras en sécurité, non ?

    Interloqué par ce geste il ne su quoi répondre. Une ou deux minutes passèrent comme cela. En réalité il hésitait à accepter, et il hésitait surtout à saisir l’autre main qui reposait prêt de la sienne. Finalement il se décida à la prendre et la serrer fort contre lui. Nagisa avait raison, sa respiration se calmait, il se sentait mieux, et protégé.

     

    « La nage dans l’océan est bien plus compliquée que je ne le pensais. Je ne m’intègre pas dans le groupe en plus, seul Nagisa semble s’intéresser à moi. Mais… C’est un peu ma faute après tout. Apres cet entrainement je pourrais faire le tournoi. Je vais me renforcer et ne pas céder ! Je nagerais avec eux. Je nagerais avec Nagi… »

     


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    -Riko ! Riko !!!

    Le blond semblait incontrôlable face à tout ça, il criait sans cesse son prénom, il se débattait pour échapper aux prises de ses amis essayant tant bien que mal de le retenir. Un maître nageur avait accouru à fin de sortir le brun de l’eau. Il s’affairait à lui faire un massage cardiaque, du bouche à bouche. L’ambulance arriva vite et embarqua Riko. Tout se passa si vite. Trop vite. Que s’était il passé ? Pourquoi une telle chose ?! Tous furent choqué et l’équipe ne Nanase restait les plus touché. Nagisa et les deux femmes pleuraient à chaude larmes, les trois autres garçons essayaient de rester calmes et rassurer les autres. Rien n’y fit. Voyant le corps de son ami disparaitre dans un couloir, Nagisa s’élança à sa poursuite en passant par le côté opposé. Il couru le plus vite possible, ramassa ses affaires aux passages pour enfiler un haut et arriva dehors au moment même ou la voiture partait pour les urgences. Il ne pouvait pas savoir s’il vivait toujours. Si c’était grave. Tout… Si vite… !

    N’en pouvant plus il s’élança à nouveau à travers la ville. Les urgences les plus prêts, il chercha comme un malade.

    Ce fut au bout d’une demi-heure qu’il trouva le bâtiment. Là se trouvait garé le camion ayant transporté Riko. Il entra à l’intérieur pour trouver l’accueil.

    -Bonjour, vous désirez ?

    Epuisé par sa course, à bout de souffle, il tenta de prononcer des mots. Mais quels mots ?

    -Calmez-vous, dites ce qui vous arrive calmement.

    -J-Je… !

    Après plusieurs reprises d’air, il réussit à y voir clair.

    -Mon ami… ! Il nageait… ! Il nageait et l’ambulance… !

    -C’est l’urgence de tout à l’heure ? C’est cela ? Un jeune nageur ?

    -Oui. O-oui. Riko. Riko Hazuka !

    -Vous êtes un parent ? Nous venons d’appeler sa mère.

    -Je suis… un ami.

    -Oh. Je vois. Il est en bloc opératoire. Il va falloir patienter.

     

     

    Nagisa alla donc s’assoir sur un fauteuil, parmi d’autres personnes. Soudain la sonnerie de son portable le fit sursauter et il eu du mal à répondre.

    -A-Allo ?!

    « Nagisa ?! Qu’est ce que tu fais ?! Où tu es ?! »

    Il s’agissait de Rei, qui l’appelait, inquiet de l’avoir vu s’enfuir ainsi, et après l’avoir cherché pendant un long moment il ne l’avait pas retrouvé. Il voulait également avoir des nouvelles de Riko, mais il n’y en avait pas.

    Le temps passa, Nagisa resta seul un long moment jusqu’à ce qu’il se rende compte que la mère de son ami venait s’assoir prés de lui. Elle ne savait pas qui il était ni pourquoi il se trouvait là. Des larmes coulaient le long de ses joues, lorsqu’il remarqua cela, le blond se rendit compte que les siennes avaient séchées depuis un moment déjà. Pourtant sa tristesse restait et ne disparaitrais pas avant un long moment.

    Il attendit encore, le silence coupait par des sanglots provenant de la mère de Riko et de sa sœur. Comme il aurait voulu les rencontrer en d’autres circonstances… !

    Une heure passa avant qu’un premier médecin arrive pour donner son premier bilan.

    -Nous avons retiré l’eau de ses poumons, mais la maladie n’a fait qu’empirer les choses. Son cœur a lâché de nombreuses fois. Nous avons essayé de le maintenir sous respiration assistée, mais ses poumons… Son corps n’a pas résisté. Je suis désolé madame. On ne peut rien faire de plus.

    La femme s’écroula, en pleure, dans les bras de sa fille. Celle-ci remarqua le blond, sous le choc également. Elle savait qui il était.

    -Toi… ! fit-elle soudainement.

    Nagisa ne comprit pas tout de suite que ces paroles lui étaient destinées.

    -Tu l’as laissé faire de la piscine ! Tu l’as laissé nager !

    -Q-Quoi ?!

    Il fut perdu. Mais oui… De qu’elle maladie parlait l’homme de tout à l’heure ?

    -Mon frère souffrait d’une maladie respiratoire ! Et vous l’avez laissé nager ! C’est ta faute !

     

     

    De retour chez lui, Nagisa ne sorti pas de sa chambre une seule fois. La jeune fille lui expliqua que son ami avait une maladie respiratoire touchant ses poumons et qu’à cause de cela il se rendait fréquemment à l’hôpital pour des soins intensifs. Le sport lui était interdit car ses poumons se dégradaient très rapidement. Pourtant il s’était inscrit au club de piscine. Il avait nagé dans l’océan, et même pour un tournoi… Pourquoi n’avoir jamais rien dis ? Pourquoi de tels risques ?  Mais plus jamais il ne pourrait lui parler. Lui demander. Plus jamais il ne le verrait. Pourquoi… ?

    -Pourquoi… ?! Bon sang ! Je… l’aimais… !

     

    Il fallut plus d’une semaine pour que Nagisa décide enfin de sortir de chez lui. Haruka, Makoto et Rei avaient beau passer, il n’ouvrait jamais sa porte. A peine mangeait-il. Lorsqu’il le vire à nouveau, ce n’était plus le même Nagisa souriant et enthousiaste. Il était devenue une toute autre chose.      




    FIN ALTERNATIVE:

     

     

     

     

    « Alors je vais mourir comme ça ? » Son regard tenta de percer l’eau, de voir une dernière fois le ciel, les nuages et leurs formes. Mais les mouvements du liquide l’en empêcha. « J’aurais réalisé mon souhait » « Je ne verrais plus jamais Nagi… ! »

     

     

     

     

     

    -Riko ! Riko !!!

     

    Le blond semblait incontrôlable face à tout ça, il criait sans cesse son prénom, il se débattait pour échapper aux prises de ses amis essayant tant bien que mal de le retenir. Un maître nageur avait accouru à fin de sortir le brun de l’eau. Il s’affairait à lui faire un massage cardiaque, du bouche à bouche. L’ambulance arriva vite et embarqua Riko. Tout se passa si vite. Trop vite. Que s’était-il passer ? Pourquoi une telle chose ?! Tous furent choqué et l’équipe ne Nanase restait les plus touché. Nagisa et les deux femmes pleuraient à chaude larmes, les trois autres garçons essayaient de rester calmes et rassurer les autres. Rien n’y fit. Voyant le corps de son ami disparaitre dans un couloir, Nagisa s’élança à sa poursuite en passant par le côté opposé. Il couru le plus vite possible, ramassa ses affaires aux passages pour enfiler un haut et arriva dehors au moment même ou la voiture partait pour les urgences. Il ne pouvait pas savoir s’il vivait toujours. Si c’était grave. Tout… Si vite… !

     

    N’en pouvant plus il s’élança à nouveau à travers la ville cette fois. Les urgences les plus prêts, il chercha comme un malade.

     

    Ce fut au bout d’une demi-heure qu’il trouva le bâtiment. Là se trouvait garé le camion ayant transporté Riko. Il entra à l’intérieur pour trouver l’accueil.

     

    -Bonjour, vous désirez ?

     

    Epuisé par sa course, à bout de souffle, il tenta de prononcer des mots. Mais quels mots ?

     

    -Calmez-vous, dites ce qui vous arrive calmement.

     

    -J-Je… !

     

    Après plusieurs reprises d’air, il réussit à y voir clair.

     

    -Mon ami… ! Il nageait… ! Il nageait et l’ambulance… !

     

    -C’est l’urgence de tout à l’heure ? C’est cela ? Un jeune nageur ?

     

    -Oui. O-oui. Riko. Riko Hazuka !

     

    -Vous êtes un parent ? Nous venons d’appeler sa mère.

     

    -Je suis… un ami.

     

    -Oh. Je vois. Il est en bloc opératoire. Il va falloir patienter.

     

     

     

     

     

    Riko alla donc s’assoir sur un fauteuil, parmi d’autres personnes. Soudain la sonnerie de son portable le fit sursauter et il eu du mal à répondre.

     

    -A-Allo ?!

     

    « Nagisa ?! Qu’est ce que tu fais ?! Où tu es ?! »

     

    Il s’agissait de Rei, qui l’appelait, inquiet de l’avoir vu s’enfuir ainsi, et après l’avoir cherché pendant un long moment il ne l’avait pas retrouvé. Il demanda également des nouvelles de Riko, mais il n’y en avait pas. Rei expliqua que Makoto devait rester avec les organisateurs du tournoi, Haruka voulait rester avec lui. De ce fait, le garçon à lunettes ne savait pas où se aller, ni avec qui rester… Finalement, Nagisa préféra rester seul, alors il lui fit promettre de venir plus tard.

     

    Le temps passa, Nagisa resta seul un long moment jusqu’à ce qu’il se rende compte que la mère de son ami venait s’assoir prés de lui. Elle ne savait pas qui il était ni pourquoi il se trouvait là. Des larmes coulaient le long de ses joues, lorsqu’il remarqua cela, le blond se rendit compte que les siennes avaient séchées depuis un moment déjà. Pourtant sa tristesse restait intense et ne disparaitrais pas avant un long moment.

     

    Il attendit encore, le silence coupé par des sanglots provenant de la mère de Riko et de sa sœur.

     

    Une bonne demi-heure passa avant qu’un premier médecin arrive pour donner son premier bilan.

     

    -Nous avons retiré l’eau de ses poumons, mais la maladie n’a fait qu’empirer les choses. Son cœur a lâché de nombreuses fois. Nous avons essayé de le maintenir sous respiration assistée, mais ses poumons… Son corps ne résiste pas... Je suis désolé madame. On ne peut rien faire de plus.

     

    La femme s’écroula, en pleure, dans les bras de sa fille. Celle-ci remarqua le blond, sous le choc également. Elle savait qui il était et le savait présent depuis son arrivée à l’accueille. Nagisa se releva, tituba, laissa ses yeux inonder son visage. Il prit conscience que plus jamais il ne reverrait son Riko. Effrayé, désemparé, il s’enfuit de nouveau à travers la ville.

     

     

     

     

     

    La nuit était tombée lorsqu’il se rendit compte que son cheminement l’amené sur une plage fermée, uniquement accessible avec un escalier taillé dans la pierre, qu’il venait tout juste de descendre. Les étoiles se reflétaient dans l’océan, innombrables, intouchables. La voie lactée se dégagée promptement. Il aurait tout donné pour pouvoir partager cet instant avec son ami. Le vent du soir caressait sa peau, hérissant ses poils. Son téléphone devait sonner depuis longtemps, seulement, la poche de sa veste demeurait vide, et rien ne pouvait lui indiquer précisement où son portable gisait. Peut être dans la rue ? Peut être à l’hôpital ? Ou bien dans les mains d’un parfait inconnu. Sa tête se vidait et plus aucune pensée n’arrivait à se frayer un chemin.

     

    « C’est un rêve » se murmura t il « un horrible rêve. »

     

     

     

     

     

    Ce fut vers quatre heures du matin que Nagisa retrouva sa maison. Discrètement, il y entra et découvrit ses parents endormis, dans le canapé du salon, la lumière les éclairant. En les regardant il comprit que sa réaction avait été disproportionnée. Hésitant un peu, il décida tout de même de les réveiller. Ces derniers, bien trop heureux de voir que leur enfant rentrer sain et sauf, oublièrent bien vite la mésaventure.

     

    Nagisa s’enferma dans sa chambre dans l’intention de ne pas en ressortir avant un long moment.

     

     

     

    Et six jours s’écoulèrent ainsi. Six jours pendant lesquels ses amis lui rendaient visite. Des fois autorisés à rentrer, des fois non. Il ne sortait de sa pièce que pour mangeait ou se rendre au toilette. Ou une fois pour se laver. Désespéré de ne pas réussir à enlever la douleur qui lui lacerait le cœur, Nagisa se morfondait sur son lit, toute la journée durant. Et la nuit.

     

     

     

     

     

    -Bonsoir, Mme Hazuki ?

     

    La mère du blondinet trouva un homme bien étrange devant sa porte. Habillé d’une blouse blanche recouverte d’un long manteau marron. Elle lui donnait trente ans tout au plus, à ce grand brun. Mais pire encore, à ses côté se tenait un autre garçon, bien plus jeune, de l’age de son fils, vêtu de blanc, entouré d’une couverture, et assit dans un fauteuil roulant.Ce dernier se releva difficilement, s’excusa, et se cala contre l’embrasure de la porte.

     

    -Oui. Qu’est ce que… Qu’est ce qu’il se passe ?

     

    La respiration bruyante et rapide du plus jeune démontrait bien qu’il souffrait d’une maladie.

     

    -Excusez notre visite soudaine. Ce jeune homme… ?!

     

    Sans même qu’il pu terminer sa phrase, le concerné se permit d’entrer et traversa le petit couloir avant de se jeter sur l’escalier et d’entreprendre de le grimper.

     

    -Reviens ici !

     

    Mais ignorant totalement les plaintes des deux adultes, il monta les marches une à une, s’arrachant quelques douleurs, puis fit quelques pas de plus pour se trouver devant une porte en bois, fermée. Il trouva la force de lever son poing à fin de donner de faibles coups, montrant sa présence. Au passage il agrippa la poignet et ouvrit. Il entendait l’homme parlait au pied des escaliers.

     

    -Je n’ai pas faim, déclara simplement le blond, couché dans son lit, sur le côté, face au mur.

     

    -Nagi…

     

    A bout de force, émettant de faibles couinements démontrant qu’il en baver, l’adolescent s’assit par terre, une main contre la poitrine, serrant son haut, l’autre tendue vers le corps de celui pour qui il faisait tant d’efforts.

     

    -Nagisa… ça… ça fait mal…

     

    Ne saisissant pas qui pouvait bien avoir fait irruption dans sa chambre, le blond se releva. Et se figea. Les yeux écarquillés, il cru que son cœur ne battait plus. Là. Juste là. Sous ses yeux. Riko. Riko se trouvait là !

     

    -R-Riko ?! S’affola t il, ne comprenant rien à la situation.

     

    -Nagi…

     

    Le brun ouvrit ses bras en grand a fin d’accueillir son ami tout contre lui. Il ne fallut pas deux secondes pour que l’autre se jette dans ses bras. Il l’étreint d’une telle force qu’il ne parvenait plus à sentir les douleurs qui le lacerait plus tôt. Il l’entoura également. Incapable de pleurer malgré son envie de laisser quelques larmes s’échapper, Riko écouta les sanglots de Nagisa, silencieux. Le médecin l’accompagnant les avaient rejoins, restant devant la porte, accompagnée de la mère du blond. La retrouvaille de ses deux ados émue cette dernière qui laissa elle aussi quelques larmes échapper.

     

    Un long quart d’heure s’écoula. L’un l’autre gardant leur étreinte, tant bien que mal pour Riko qui ne parvenait plus à avoir la force nécessaire. Son corps pesait et il s’endormait. Les deux adultes les avaient laissés un instant.

     

    -Riko. Tu dois retourner à l’hôpital. Tu n’es pas soigné…

     

    -J’ai…une greffe… mes poumons…

     

    -Malgré ça… ! Je ne veux pas te lâcher !

     

    -Moi non plus… Nagi…

     

    Le brun trouva tout juste la force pour pencher un peu son visage et déposer un baiser sur la joue de celui qu’il affectionnait tant.

     

    -J-Je n’ai pas pu te le dire…

     

    Nagisa desserra son emprise, s’essuya le visage avec ses deux mains.

     

    -J-Je t’aime, Riko ! Et tu es en vie. M-mais malgré ça… ! J-Je n’arrive pas à arrêter d-de pleurer !

     

    -Moi aussi, Nagisa. J’ai cru. Que je ne te reverrais pas.

     

     

     

     

     

    Finalement Riko du repartir d’urgence à l’hôpital, sa sortie n’était pas autorisée et surtout dangereuse pour sa santé si instable. De retour là-bas il du il rester de longues journées avant de pouvoir s’en échapper. Le blond et ses amis lui rendirent visite de nombreuses fois. Puis il retrouva sa place au lycée, quelques heures par jours d’abord. Les choses se déroulées bon train, et Nagisa concrétisa sa relation avec Riko, gardant le secret un moment, puis le révélant, heureux, au membre du club de natation.   

     

     


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